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Le temps des voeux

Comme chaque année nous arrivons à cette période où il est de coutume de souhaiter ses vœux de bonheur et de santé à ses proches et aux nombreux amis et connaissances qui nous entourent. Mais par ces temps de crise où l’avenir de notre pays est plus qu’incertain et où les bourses jouent au yo-yo au moindre frémissement du monde politique que peut-on souhaiter, si ce n’est une certaine sérénité afin d’affronter le futur. Ce n’est pas dans nos habitudes d’évoquer la situation politique ou économique du monde, mais les choses étant ce qu’elles sont, nous pensons qu’il est légitime que nous nous posions un certain nombre de questions. Il est loin le temps des hommes d’Etat qui essayaient de se hisser au dessus des idéologies partisanes et qui envisageaient leur action en fonction d’un avenir à long terme. La course au profit à tout prix nous entraîne dans une spirale dont la sortie s’annonce catastrophique pour la majorité de la population. Faut-il encourager le mouvement des indignés qui revendiquent un monde plus à la mesure de l’Homme, un retour vers des valeurs plus pragmatiques ?

Le discours de nos responsables, à quelque niveau qu’ils se trouvent, est généralement faussé et cache une réalité qu’ils ne veulent pas voir. Un exemple : la sortie du nucléaire à tout prix et dans les délais les plus rapides ! Il est évident que l’industrie nucléaire présente des risques, au même titre que les autres activités humaines. Mais si nous voulons garder le confort auquel tout individu aspire, il est difficile de s’en passer dans l’immédiat. Revenir à des centrales plus classiques (au charbon, au gaz) ne résoudra pas la question. Ce que l’on oublie c’est que les centrales au charbon rejettent dans l’atmosphère une certaine quantité d’éléments radioactifs naturels (uranium et thorium) comme les émissions volcaniques (voir l’article dans ce bulletin). Il existe des solutions afin de réduire les nuisances dues aux déchets radioactifs de longue période, et notre pays est un pionnier dans le domaine de la recherche de solutions de remplacement ou d’amélioration de la technologie nucléaire. Rappelons que le programme Myrha développé au centre de Mol, en partenariat avec un certain nombre d’autres pays débouchera sur les centrales de 4^ème génération beaucoup plus sures. Une technique, également à l’étude permettra de réduire la durée de décroissance des produits de fission émanant du cœur des réacteurs. Une autre solution envisageable serait l’utilisation de ²³²Th en lieu et place de l’²³⁵U, avec une technologie complètement différente.

En attendant l’énergie du futur, la fusion de l’hydrogène (programme ITERN) que ne sera accessible pas avant 50 ans, étant donné les problèmes d’ordre technologique à maîtriser, toutes les alternatives sont à envisager si nous voulons garder la qualité de notre niveau de vie.

Après ces considérations, revenons au quotidien. Au nom des administrateurs du G.E.S.T. nous espérons que l’année 2012 vous sera profitable à tout point de vue et que notre association trouvera de nouvelles compétences qui pourraient reprendre sa direction et poursuivre encore longtemps le but premier qu’elle s’était fixée lors de sa constitution en 1983 : la vulgarisation des Sciences de la Terre.

La Rédaction