GEST-NEWS

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Edito

Editos paru dans le feuillet d'information

Le phénix renaît de ses cendres !

Edito du Bulletin de novembre 2015

 

 

 

Tel l'oiseau légendaire, le G.E.S.T. a un espoir de vivre une seconde vie !

 

Toutefois, ceci sera le dernier bulletin reprenant des articles scientifiques. Nous mettrons la clé sous le paillasson d'ici la fin de l'année. Une assemblée générale extraordinaire est convoquée pour le 12 décembre. Elle déterminera les modalités de la liquidation de l'a.s.b.l. et statuera sur un avenir possible du G.E.S.T. sous une autre forme, par exemple en association de fait.

 

Cette assemblée sera suivie d'un compte rendu reprenant les décisions prises et les actions à entreprendre pour mener celles-ci à bien.

 

Que deviendront les collections accumulées depuis les 33 ans d'existence de l'association ? Il serait malheureux que ce patrimoine disparaisse comme tant d'autres lors de fermetures de départements universitaires ou de décès de collectionneurs. Actuellement, Fanny et moi, avec l'aide épisodique de Philippe Thiran et de Michel Nonnon, entreprenons de terminer le classement et l'inventaire de tous les échantillons que le G.E.S.T. Possède : roches, minéraux, fossiles, bibliothèque. Ainsi, il sera plus aisé de déterminer le sort de chacune des pièces.

 

Un espoir se dessine de pouvoir sauver la presque totalité de nos acquis matériels et intellectuels. La direction de l'Institut Frans Fischer nous un "deal". Les pièces exposées dans les vitrines "art nouveau" resteront en place, ainsi que les affiches représentant l'évolution des Homininés. Un partenariat sera établi entre moi et le CTA (Centre Technique Avancé) afin de lui fournir des échantillons de roches ou de minéraux susceptibles d'intervenir dans l'expérimentation au moyen de es installations les plus sophistiquées. Nus allons également mettre en place des "valises didactiques" afin de susciter l'éveil aux Sciences de la Terre des élèves des différents niveaux. Par exemple : illustration des différentes familles de roches et de minéraux ; échelle de Mohs ; boite de cristallographie en support au professeur de mathématiques abordant les formes géométriques ; etc.

 

Une plateforme informatique est également prévue. Elle pourrait regrouper une photothèque des échantillons les plus représentatifs mis à la disposition des élèves et des professeurs et ensuite du grand public ; des articles de niveau différent en fonction du public visé (certains des articles publiés dans le bulletin de notre association au cours de son existence) - articles sur la géologie, l'évolution des espèces, la minéralogie, etc.

 

Si ces projets prennent vie, le G.E.S.T., tel le Phénix prendra un nouvel envol beaucoup plus dynamique que ces dernières années et me permettra de continuer mon action dans le domaine de la vulgarisation des Sciences de la Terre, but premier de notre association.

 

Je termine cet éditorial en remerciant les membres de la première génération qui ont eu le courage de nous soutenir par l'apport régulier de leur participation, ce qui permit de maintenir la publication sans faille de notre bulletin.

 

Robert Six, président


10/06/2016
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C’est la fin d’une longue aventure !

Edito du Bulletin de décembre 2015

 

 

C’est la fin d’une longue aventure !

 

 

Ceci est le 195ème et dernier bulletin de notre association. Le premier numéro est sorti en octobre 1983. Il comportait un article sur la paléontologie humaine de ma plume. Durant la période de son existence, près de 500 articles ont été publiés. Les sujets portaient sur de nombreux thèmes et certains de ces articles faisaient partie de dossier (nucléaire, premières traces de vie, œuvres de Stephen Jay Gould, radioactivité naturelle, évolution de la vie, etc.).

Ce bulletin a le mérite d’être sorti d’une manière régulière tous les deux mois et ce sans aucune interruption. Nous garderons en réserve les fichiers informatiques de toute cette littérature au cas où une demande d’une copie de l’un des articles serait formulée.

N’oublions pas la quarantaine de monographies que les Editions du G.E.S.T. ont également diffusées. Nous joignons la liste de celles-ci, ainsi que les titres des articles principaux.

L’assemblée générale extraordinaire m’a nommé en tant que liquidateur avec pour mission la dissolution officielle selon les modalités légales en vigueur pour les a.s.b.l. et la répartition des avoirs du G.E.S.T. comme précisée lors de cette assemblée. Le temps qui m’est imparti pour mener à bien cette mission n’a pas été définie étant donné l’ampleur du travail. Au terme de celui-ci, une nouvelle assemblée générale sera convoquée pour mettre fin à ma fonction après remise d’un rapport de travail. Un dernier dépôt au greffe du tribunal, suivi d’une publication au Moniteur clôturera définitivement l’existence du G.E.S.T.

Alea jacta est !

 

Robert Six, liquidateur


10/06/2016
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Le nucléaire, toujours le nucléaire !

Puisque nous poursuivons notre recension des gisements uranifères de France, notre éditorial de ce mois sera à nouveau consacré au problème de l’utilisation de l’atome dans la production de notre énergie.

La lecture du livre « Les sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima[1] » m’a entraîné à émettre les réflexions suivantes.

Il est difficile de traiter du problème du nucléaire de manière objective. Automatiquement l’on prend parti pour ou contre l’utilisation de l’atome dans la production d’énergie. Il y a ceux qui prônent la prolifération à tout prix des centrales nucléaires pour la production d’électricité, et il y a ceux qui sont prêts à revenir aux anciennes centrales au charbon ou au gaz afin de sortir au plus tôt de la filière nucléaire. C’est cette option que le gouvernement allemand a choisi sous la pression de ses écologistes. Nos gouvernants se sont également laissés piéger par des pseudos écologistes qui lors de leur passage au pouvoir ont monnayé la sortie du nucléaire en exigent le démantèlement de nos centrales à partir de 2015. Heureusement, à la suite d’un regain de bon sens, cette décision a été reportée. Je pense qu’il faut raison garder et ne pas adopter des positions aussi tranchées. Il est évident que le nucléaire fait peur. L’opinion publique a toujours présent à l’esprit le spectre des armes nucléaires. L’industrie civile de l’atome est l’une des plus sures, mais pour y parvenir il est impératif de prendre toutes les précautions et tous les moyens de sécurité pour arriver à minimiser au maximum les incidents. L’industrie chimique est bien plus dangereuse. Il suffit de se rappeler les grandes catastrophes que sont Bopal, Toulouse, etc., et leur lot de morts.

Bien sûr, un accident nucléaire peut déboucher sur une catastrophe de grande ampleur comme cela s’est passé à Tchernobyl et à Fukushima. La contamination par des produits hautement radioactifs est sournoise ; on la détecte mais on ne la voit pas, ce n’est qu’à plus ou moins longue échéance que les effets se font sentir. Une pollution de produits chimiques est tout aussi sournoise et les conséquences sont tout aussi pernicieuses. Mais dans ce cas on oublie vite et on passe à autre chose. Dans l’industrie nucléaire, le moindre incident qui se passe que se soit dans la partie chaude, soit dans le circuit non contaminé, est amplifié par les médias et les écologistes de tout poil, ce qui leur permettre de crier au feu, et d’exiger l’arrêt immédiat des centrales !

Si nous voulons continuer à bénéficier du confort auquel nous nous sommes habitués et toujours consommer plus, on ne pourra pas se passer de l’énergie nucléaire, en attendant des solutions toujours plus performantes et peut-être moins dangereuses et moins polluantes. Par polluantes pour le nucléaire, j’entends le stockage des déchets radioactifs de longue durée. Quand à miser tout sur cette forme de production, je pense qu’il vaut mieux choisir une diversification des moyens de production adaptés à l’environnement et pouvant alimenter des zones bien spécifiques. Un champ d’éoliennes convient pour une zone rurale ou de petites agglomérations mais pas pour un réseau national ou international. Il en est de même pour des usines solaires qui non pas beaucoup de sens dans nos contrées mais elles conviennent parfaitement pour les pays méditerranéens et tropicaux.

L’énergie du futur, à savoir la fusion nucléaire, n’est pas encore prête d’être commercialisée. Les défis technologiques sont immenses et les ingénieurs se cassent les dents depuis plus de 75 ans à essayer de confiner le plasma dans lequel s’opèrent les réactions thermonucléaires. Je pense qu’il faudra encore une cinquantaine d’années avant d’y parvenir. Donc, en attendant, diversifions nos moyens de production en n’en rejetant aucun et tâchons de réduire ou du moins stabiliser notre consommation énergétique.

 



[1] Ribault N. & T. (2012) – Les sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima, Editions de l’Enccyclopédie des Nuisances, Paris


19/02/2015
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Un pavé dans la mare aux grenouilles !

Dans toutes les disciplines, il est des individus qui par leur intervention, malmène les théories établies en relevant des faits échappant à la rigueur de celles-ci. L’article d’André Holbecq sur la limite K/T en est un bel exemple. Ce personnage haut en couleur ose s’en prendre à la théorie catastrophique de Vincent Courtillot pour qui la cause de l’extinction massive qui s’est produite il y a environ 65 Ma est le volcanisme générateur des trapps du Deccan en Inde. Il met également en doute les conséquences de la chute de la météorite qui a percuté notre planète à la hauteur du Yucatan. Pour étayer ses contestations, il cite une série de situations qui semblent ne pas cadrer avec ces hypothèses. Evidemment, la réaction de bon nombre de scientifiques partisans de ces théories catastrophiques ne s’est pas fait attendre, soit par un silence dédaigneux, soit par des propos insultants. De toute façon, cet article n’engage que son auteur. Son intérêt est de pouvoir entamer un débat qui peut s’avérer fructueux si les positions des partis en présence se montraient plus nuancées.

Dans un second article, nous essayons de remettre les choses à plat en reprenant les constatations de notre « empêcheur de tourner en rond » et en argumentant chacune d’elles. Il en ressort qu’il faut d’abord nuancer l’événement K/T et ne pas se contenter d’une seule action. L’extinction massive est le résultat d’une série de phénomènes qui s’est étendue probablement sur plusieurs millénaires : disparition normale des espèces dont le taux moyen de vie est de 5 à 10 Ma (certaines peuvent persister plus longtemps comme les Ginkgoaceae qui date de 27.000 Ma) ; tectonique de plaques provoquent des transgressions ou des régressions marines ; changements climatiques causés par une perturbation des courants marins et atmosphériques ; volcanisme intense du Deccan sur plusieurs millénaires pouvant provoquer une perturbation dans la luminosité et par conséquence de la photosynthèse, et une acidité accrue des océans ; enfin percussion d’une ou plusieurs météorites.

De toute façon, lorsqu’un fait vient perturber l’uniformité d’une théorie, il doit être pris en considération et être étudié, quitte à remettre la théorie en question. Si un chercheur s’accroche à une théorie au point d’en faire un dogme, il perd de son crédit de scientifique.

Rappelons que le philosophe Karl Popper (1902-1995) a inventé le terme de « réfutabilité » comme critère de démarcation entre science et pseudo-science. Ainsi, pour lui, toutes les sciences sont basées sur l’observation du monde. Comme cette observation est partielle, la seule approche possible consiste à tirer des lois générales de ces observations, tout en sachant que cette démarche ne garantit en aucun cas la justesse des conclusions, et que de nouvelles observations peuvent réorienter les théories.

La Rédaction


19/02/2015
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Edito novembre 2013

Voyage dans le sud-marocain

 

Pour la première fois en 30 ans, le Bulletin sort avec un petit retard. La cause en est due à l’organisation de notre voyage géologique dans le sud-marocain qui demanda une longue préparation. Jouant le guide pour la première fois dans ce magnifique pays, j’ai dû me familiariser avec la géologie particulière de la région. Ce voyage est le deuxième. Le premier s’est déroulé l’année dernière sous la conduite de Thierry Mortier de l’asbl « La Malogne » dépendant de la Faculté Polytechnique de Mons. Etant donné le succès remporté nous avons décidé de rééditer l’exploit. Cette année, deux groupes ont été formés : le premier sous la houlette de Thierry, le second sous la mienne.

L’objectif premier de cette aventure était de sillonner le Haut-Atlas de Marrakech et le Haut-Atlas central ainsi que l’Anti-Atlas afin d’en comprendre la formation et l’évolution tectonique. Durant une semaine nous avons parcouru les pistes loin des chemins battus à la découverte de paysages époustouflants de grandeur et de beauté. Nous nous sommes approchés des peuplades berbères nomades qui nous ont accueillies avec beaucoup de chaleur et de simplicité. Nous avons également pu parcourir des contrées extraordinaires comme le jbel Sarhro aux formations magmatiques grandioses, le jbel El Graara et son site minier de Bleida, les gorges du Dadès et du Todra, ainsi que le bassin de Ouarzazate. Nous avons pu visualiser l’accident majeur sud-altalsique qui sépare le domaine atlasique du domaine anti-atlasique. Et encore bien d’autres choses !

Nous avons l’intention d’inscrire ce voyage dans notre programme. Pour une question d’intendance, le nombre de participants serait limité à une dizaine. Un minimum de connaissances est demandé (quelques notions de tectonique, de stratigraphie, de connaissance des roches). Le parcours s’avérant parfois difficile, l’utilisation de 4 x 4 est obligatoire et un minimum de forme physique est requis (attention au dos fragile). Suivant l’expérience acquise lors de ces trois tentatives, nous allons améliorer le circuit en ajoutant deux jours de plus afin d’alléger certaines étapes qui se sont avérées assez fatigantes et longues, ce qui permettra de prendre plus de temps lors des arrêts importants.

Les personnes intéressées peuvent déjà se manifester. La période envisagée pour le prochain voyage pourrait être le mois d’octobre 2014 et la durée serait vraisemblablement d’une dizaine de jours. Nous devons encore finaliser ce projet avec notre équipe d’intendance sur place.

Vous ne le regretterez pas !

Le Président

Robert Six


24/11/2013
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