GEST-NEWS

La fin d'une époque !

Le premier numéro de ce bulletin est paru le 1^er octobre 1983, et ce sans discontinuité, à raison d’une sortie bimestrielle. D’entrée de jeu, le ton était donné par notre président fondateur, Bernard Ducarme : « Notre but essentiel est la vulgarisation des sciences de la Terre et ce, dans leurs aspects les plus variés ». […] « Nous souhaitons que notre association soit quelque chose de plus qu’un groupement de collectionneurs. Il faut que nous allions au-delà du rassemblement de belles pièces de collection, […]. N’est-il pas plus enrichissant de connaître le comment et le pourquoi de ce qui nous entoure ? »

Sur ces deux points, nous pensons avoir amplement remplit notre contrat.

Comme tout organisme qui voit le jour, et trouve sa place dans un environnement qui lui est favorable, le G.E.S.T. s’est développé et s’est installé à sa juste place dans la « niche écologique » des associations récréatives à but scientifique. Sa population s’est accrue au fil des ans pour atteindre un sommet avant de stagner et de régresser. Suit-il la loi inexorable de l’extinction des espèces qui ne peuvent s’adapter à un changement de leur milieu. Seule une mutation bénéfique peut le sauver sous une forme nouvelle.

Il semblerait que le G.E.S.T. ne soit pas la seule association à connaître cette évolution et que pratiquement toutes celles de même type vivent des temps difficiles.

Une des raisons probables de ce déclin est le manque de motivation des individus, lié à une mutation de la société occidentale entièrement basée sur la consommation à outrance au dépend de la qualité de vie. Trop sollicité pour pouvoir s’attacher à un sujet en particulier, le consommateur cherche plutôt à vouloir profiter de toutes les opportunités qui passent à sa portée.

De plus les réseaux sociaux deviennent de plus en plus impersonnels (face-book et autres) permettant d’éviter le contact direct et de se donner l’illusion d’être entouré d’un grand nombre d’ « amis » sur qui … « ne pas compter ». Ce sentiment de pseudo-sécurité provoque une perte du sens des réalités et nous fait vivre dans un monde de plus en plus fictif.

Heureusement, un mouvement de retour à la nature voit timidement le jour par le biais d’un éco-tourisme qui tente de rapprocher les individus d’un environnement plus humain et à nous replacer dans un contexte écologique plus étendu.

Est-ce de ce côté que notre association doit tenter sa mutation ? Nous pourrions nous incorporer dans le grand projet lancé par Thierry Mortier et son association « La Malogne » pour la mise en place d’un vaste éco-parc couvrant l’entité géographique du bassin de Mons. Dans ce contexte, le G.E.S.T. pourrait peut-être reprendre un second souffle et y jouer, en partenariat, un rôle non négligeable. 

La Rédaction