GEST-NEWS

Pire, l’Espèce humaine ne donne aucune indication de ce qu’elle sera capable de mettre suffisamment en sourdine ses luttes intestines pour s’en prendre enfin aux vrais problèmes, les véritables enjeux qui menacent sa propre existence.

Car ne nous leurrons pas : ceux qui proclament haut et fort que la planète Terre est « en danger » en raison même de l’activité humaine se - pardonnez-moi l’expression - fourrent royalement le doigt dans l’œil, tant la seule réalité qui est objectivée dans toute l’actuelle polémique sur le « réchauffement climatique » est que c’est notre environnement immédiat, et ce qu’il comporte de diversité animale et végétale, qui risquent de disparaître.

Nous.

Alors que notre temps relatif  est de plus en plus fractionné par les technologies de pointe, la notion de « temps géologiques » n’est plus connue que d’une minorité d’individus, quelques poussiéreux illuminés qui semblent animés d’une passion surannée et bien désuète.

Pourtant, seule la perspective géologique et paléontologique est de nature à faire prendre pleinement conscience de ce que nous vivons dans un Monde qui existe depuis plusieurs milliards d’années, et sur lequel des quantités astronomiques d’espèces animales et végétales se sont succédées les unes aux autres, à un rythme qui rend notre propre existence particulièrement anecdotique, voire même rigoureusement infinitésimale.

Rassurons dès lors sans plus attendre nos proches !

La Terre ne disparaîtra pas, du moins pas tout de suite…

Au contraire : il lui reste encore plusieurs beaux milliards d’années devant elle, sans qu’elle n’ait à craindre une quelconque fin prématurée, sauf le - toujours possible - cataclysme d’un ordre de grandeur astronomique.

Et encore se souviendra-t-on que des anciennes chutes avérées d’astéroïdes n’y suffirent pas elles-mêmes, loin s’en faut, sous réserve de ce qu’elles permirent de réguliers « écrémages », lorsque ce ne furent pas de sérieux « nettoyages » qui eurent  pour effets secondaires de laisser place nette pour une nouvelle et inéluctable explosion de vie.

Sans doute faudra-t-il encore longtemps regretter cette accélération artificielle de notre mode de vie et de tous ses accessoires rarement indispensables, qui nous font négliger l’essentiel, une réelle perspective.

Moins pessimistes qu’elles en ont l’air de prime abord, ces réflexions m’amènent tout naturellement à affirmer qu’il en existera toujours, de ces « poussiéreux illuminés », sensibles aux origines de toutes les choses qui nous entourent.

Certes, notre association n’aura-t-elle pas encore réussi à transformer cette année le bel essai de la rentrée académique, qui fut animé par un traditionnel barbecue particulièrement réussi et assorti d’une promenade géologique de haute facture.

Toutefois, ce manque de concrétisation immédiate doit-il être relativisé, sachant qu’un site Internet est en cours de sédimentation, vecteur incontournable de renouveau à moyen terme, et que la revue d’excellent niveau poursuit son existence, qui pourrait d’ailleurs être utilement améliorée et modernisée dans un avenir proche.

Outre - last but not least - un président et une secrétaire toujours aussi dévoués, qui portent, depuis tant d’années et quasiment à bout de bras, l’existence même de notre association, en espérant que la relève se cristallise enfin pour que leur charge en soit d’autant allégée.

Qu’ils en soient remerciés au nom de tous les membres, par l’intermédiaire de celui qui profite également de cette occasion pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année et pour vous donner rendez-vous à l‘année prochaine.

Meilleurs vœux à toutes et à tous ! 

Dominique Van Espen