L'Année de la planète Terre
2008 a été décrétée « Année internationale de la planète Terre », soit pour suivre la mode des acronymes « AIPT ».En fait, elle fait partie d'une période triennale qui a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 22 décembre 2005 pour une durée de trois ans : 2007 à 2009. C'est une initiative de l'Union Internationale des Sciences Géologiques (IUGS) et de l'Unesco.
Son but premier est de « faire de notre planète une Terre plus sûre, plus saine et plus riche pour ses communautés humaines en utilisant de façon plus efficace les connaissances des 400.000 spécialistes en sciences de la Terre ». En d'autres mots, sensibiliser le public au développement durable des phénomènes et des ressources terrestres, à la prévention, à l'importance de diminuer et d'atténuer les catastrophes et au renforcement des capacités nécessaires pour la gestion des ressources.
L'AIPT a pour objectifs de :
— réduire les risques encourus par l'humanité du fait des dangers naturels ou de ceux induits par les activités humaines ;
— améliorer la santé générale des populations en se penchant sur les aspects médicaux des Sciences de la Terre ;
— découvrir de nouvelles sources naturelles et de les rendre disponibles d'une façon durable ;
— établir des structures plus sûres et étendre les zones urbaines en tenant compte des conditions naturelles du sous-sol ;
— déterminer la part des facteurs non anthropiques dans le changement climatique ;
— réduire les tensions politiques en améliorant la compréhension de la présence de ressources naturelles ;
— détecter les nappes phréatiques profondes, d'accès difficile ;
— améliorer la compréhension de l'évolution de la vie ;
— accroître l'intérêt du public pour les Sciences de la Terre ;
— encourager les jeunes à étudier celles-ci.
Pour ce faire, l'Unesco invite les scientifiques à travailler les 10 grands thèmes suivants :
— la Terre et la santé – construire un environnement plus sain ;
— le climat – climats anciens, climats futurs ;
— les eaux souterraines – pour un usage durable ;
— l'océan – la Planète Bleue ;
— les sols – l'épiderme de la Terre ;
— la Terre profonde – de la croûte au noyau ;
— les mégapoles – aller plus loin, construire autrement ;
— les risques naturels – minimiser les risques, maximiser la prévention ;
— les ressources – vers un usage durable ;
— la Terre et la vie – origine de la biodiversité.
Il est évident que l'avenir appartient aux jeunes générations montantes. Pour qu'elles puissent agir efficacement, nous devons leur donner tous les éléments nécessaires à une bonne compréhension des problèmes qui perturbent notre monde actuel, et les outils indispensables pour affronter ceux-ci. C'est pourquoi, une initiative comme l'AIPT peut s'avérer fort positive. Il est indispensable que les jeunes qui en ont les prédispositions puissent acquérir un esprit d'analyse et de critique leur permettant d'aborder tous les sujets sans a priori. L'enseignement, dès le plus jeune âge, devrait se polariser sur cet objectif et les cours de sciences devraient prendre une place plus large dès le cycle inférieur. Notre expérience personnelle nous a montré que les enfants des classes du primaire avaient souvent une ouverture d'esprit plus grande que leur aîné du secondaire. A cet âge ils sont encore vierge de toute imprégnation imposée par leur milieu social ou environnemental et peuvent enregistrer inconsciemment des notions et des principes qui pourront se révéler plus tard à l'âge adulte et les orienter vers un avenir plus constructif.
La Rédaction |