Sommaire du bulletin N° 167 - mai 2011
Evolution, révolution !
Quel est le lien entre les deux articles qui constituent ce bulletin ? Qui a-t-il de commun entre l’évolution des idées sur l’évolutionnisme et les forages polaires ? Le premier s’attache à analyser l’évolution des mentalités des scientifiques précurseurs de Darwin, tandis que le second, montre que l’étude des carottes de glaces permet de reconstituer le climat sur de longues périodes du temps passé, et de comprendre l’évolution de celui-ci, sujet fort préoccupant de nos jours.
Le point commun c’est tout simplement l’évolution de deux phénomènes : d’un côté celle des esprits, des mentalités, de l’autre celle du climat.
Evolution est synonyme de changement, de transformation graduelle et continue. Si ce changement se fait brusquement on parle de révolution. Dans ces deux cas nous sommes dans une dynamique qui se traduit par une succession de faits, d’événements que l’on peut relater, nous entrons dans l’Histoire.
L’idée d’évolution des espèces préconisée par Darwin dans son œuvre principale n’a pas toujours prévalue. Un courant, qui malheureusement a encore des adeptes de nos jours, a défendu la fixité de celles-ci et leur apparition par un acte créateur unique. Ce créationnisme, purement statique, ne permet pas d’écrire l’Histoire, car les choses doivent rester en l’état depuis leur origine. Aucune évolution, aucun changement n’est possible dans ce concept. Malgré ce blocage, certains savants ont défendu une théorie qui permettait de redonner un certain dynamisme ; ce sont les catastrophistes dont le principal défendeur était Cuvier. Pour respecter l’esprit des Ecrits Saints, ils imaginèrent une création multiple après chaque « révolution du globe ».
D’un autre côté, certains érudits eurent des intuitions transformistes qui permirent une évolution plus dynamique de la pensée et qui poussera Darwin de développer sa théorie, ouvrant ainsi un vaste horizon à la connaissance des Sciences naturelles.
Le grand débat actuel est le « réchauffement climatique » dû aux activités anthropiques. Les plus pessimistes prédisent des lendemains funestes et la possibilité de la disparition de notre espèce. Les plus réalistes ont compris que le changement climatique est inscrit dans l’Histoire de la Terre et que le réchauffement actuel n’est pas le premier. Ce qui les inquiète, c’est l’ampleur et la rapidité du phénomène qui inévitablement entraînera des modifications environnementales qui peuvent s’avérées catastrophiques (inondations, tornades, cyclones, montée du niveaux des mers, etc.). Il est évident que des actions préventives immédiates doivent être entreprises afin d’atténuer le phénomène et de permettre à l’humanité de s’adapter plus progressivement au changement climatique. De toute façon, celui-ci est irréversible dans l’immédiat et il sera suivi d’ici quelques millénaires par un retour vers une période glaciaire. Quoique l’on dise, quoique l’on fasse, en définitive, la Nature aura toujours le dernier mot et notre espèce est une espèce comme les autres qui a un temps de vie limité comme toutes les autres. Notre savoir technologie nous permettra peut-être de prolonger celui-ci quelque peu. Nous sommes des passagers temporaires sur ce grand navire qu’est notre Planète. Nous devons prendre conscience que notre bien-être est fonction de la bonne préservation de notre environnement qui évolue naturellement en fonction de pressions externes et du dynamisme de la Terre. Afin de suivre son évolution, nous devons nous y intégrer harmonieusement et d’éviter d’accélérer certains mouvements par nos actions inconsidérées.
Le premier article traite de l'évolution des idées sur l'évolutionnisme. Ce texte reprend les propos retenus lors de nos réunions mensuelles. Ici nous abordons la théorie qui prédominait avant le siècle des Lumières et le transformisme de Lamarck puis l'évolutionnisme de Darwin. Il s'agit des courants fixistes ou créationnistes. Le texte est repris dans son intégralité dans la partie "cours" de ce blog.
Le second article est un prolongements aux différents articles qui dans des bulletins précédents traitaient des forgaes profonds exécutés afin d'étudier la composition de l'écorce terrestre. Ici, l'auteur s'attaque à un autre type de forages, les forages polaires, dont le but est tout autre : l'étude des variations climatiques dans le temps, sur de longues périodes. Il ne s'agit que la première partie ; la suite se poursuivra dans le bulletin du mois de juillet.
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