Sommaire du bulletin N° 163 - septembre 2010
Editorial
L'énergie de demain
Pour ceux que le nucléaire inquiète, voici des propos réconfortants. Nous avons reçu une invitation à participer à une conférence sur le thème du titre de notre éditorial. Malheureusement, nous n'avons pu y assister car déjà sur la route des vacances. La présentation de celle-ci nous semblait prometteuse, aussi nous pensons utile de vous la soumettre.
Dans le courant du mois de mars dernier, le Gouvernement Fédéral a décidé la mise au point, à Mol, d'un réacteur nucléaire expérimental, appelé MYRRHA, qualifié par les experts internationaux de projet « unique et innovant ». Le professeur Hamid Aït Abderrahim, qui était le conférencier, dirige ce projet.
Dans un premier temps, le réacteur expérimental MYRRHA remplacera le réacteur BR2 qui, depuis 1962, également à Mol, produit des radio-isotopes médicaux utilisés pour le diagnostic et la lutte contre le cancer pour près de 30% des besoins mondiaux. Le réacteur BR2 produit également mondialement 40% du silicium dopé pour l'électronique de puissance, nécessaire notamment pour la construction des véhicules hybrides. Le nouveau réacteur assurera la continuité de ces productions mais aura d'autres possibilités, dont la recherche sur les matériaux des réacteurs du futur.
Depuis plus de 70 ans, les ingénieurs belges travaillent à la fois sur le nucléaire et sur les accélérateurs de particules, domaines où leur expertise unique est reconnue mondialement. Ces deux technologies doivent permettre la construction de centrales nucléaires qui devront répondre aux critères suivants :
- produire 100 fois plus d'énergie qu'actuellement pour la même quantité d'uranium et donc d'en réduire le coût ;
- réduire la nocivité des déchets dans le temps par un facteur 1.000 ;
- assurer la pérennité de l'approvisionnement et l'autonomie énergétique de l'Europe ;
- éliminer le risque d'emballement de réactions en chaîne (cœur sous-critique) ;
- pouvoir réutiliser et brûler les déchets actuels ;
- empêcher la prolifération nucléaire (armement).
Ces engagements techniques sont une réelle avancée dans ce domaine, car les centrales nucléaires de nouvelle génération seront plus faciles à piloter et présenteront encore moins de risque d'exploitation que les générations actuellement en service. De plus, elles répondront aux défis climatiques et énergétiques qui se présentent à l'humanité. Leur utilisation judicieuse permettra, en plus de produire de l'électricité, de fabriquer de l'eau douce à partir d'eau de mer et ainsi contribuer à réduire la faim dans les zones défavorisées.
En outre, le problème des déchets nucléaires à longue durée de vie sera en partie résolu par leur ré- exploitation en tant que combustible et à leur élimination dans ce nouveau type de réacteurs.
Quoiqu'il en soit, le nucléaire vu sous cet angle est la seule solution valable de transition pour produire l'énergie dont nous avons de plus en plus besoin avant d'arriver à maîtriser la fusion beaucoup plus prometteuse. Le projet ITER, de niveau international, qui démarre en France dans le centre de recherche de Cadarache (Bouches-du-Rhône) ne donnera sa pleine mesure que d'ici quelques décennies.
En attendant, le nucléaire a encore de beaux jours devant lui, sauf si le politique en décide autrement afin de satisfaire certains lobbys de pression qui voit leur intérêt dans d'autres domaines.
La Rédaction
Les plus vieilles roches connues contenant des traces de vie
Depuis quelques années, les géologues se penchent de plus en plus sur l'étude de traces de vie probables dans des roches remontant à l'Archéen, soit à 3,5 Ga. Cet article tente de décrire les plus anciennes roches dans lesquelles les scientifiques ont découvert des formes diverses qui laissent supposer que des microorganisme du type cyanobactéries ont peuplé notre planète dès l'aube de sa création. Le premier super-groupe étudieé est celui de Vindhyan en Indes (650 - 2.492 Ma). Les différentes séries qui le composent sont succinctement décrite, ainsi que les structures qu'elles contiennent. Certaines d'entre elles laissent supposer qu'il s'agit de tapis microbiens ou de fossiles de cyanophycées. Ensuite, l'article aborde le complexe géologique de Pilbara en Australie, beaucoup plus ancien (3,5 Ga). LMes différentes structures repérées dans les différents sites de ce complexe géologique ont provoqué d'apres discussions entre les chercheurs. Pour les uns il s'agit d'artefacts naturels, tandis que d'autres y voient des fossiles ou des pseudo-fossiles de bactéries. Cet article aura une suite car le sujet est vaste.
Notes de lecture : De la rumeur à la réalité
L'auteur fait une critique du dernier livre du très contreversé Claude Allègre : "L'imposture climatique". D'après lui, les attaques que subit Allègre ne sont pas justifiées. En fait, le géologue qu'il est, se livre à un démontage en règle d'une certaine recherche et dénonce le business lié à l'environnement comme les permis de polluer et autres certificats verts. Il est conseiller de lire cet ouvrage malgré certains côtés un peu excessif de son auteur.
A découvrir aussi
- Sommaire du bulletin N° 148 de mars 2008
- Sommaire général de l'année 2008
- Sommaire du bulletin N° 155, mai 2009
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 26 autres membres