Edito du Bulletin de janvier 2008
La Belgique à l'honneur Malgré la grave crise politique qui paralyse notre pays, il existe encore des domaines où le nom « Belgique » garde sa signification d'unité nationale. Ainsi, dans le cadre de l'Année Polaire Internationale (API), la Belgique retourne dans l'Antarctique, 40 ans après la fermeture de la station Roi Baudouin. Elle y installe une nouvelle base, appelée « Princesse Elisabeth », à l'initiative de notre déjà célèbre Alain Hubert, et de sa fondation (Fondation Polaire Internationale). 125 ans après la première Année Polaire Internationale (IPY), et 50 ans après l'Année Géophysique Internationale (AGI), la communauté scientifique internationale lance une nouvelle campagne de recherches dans les régions polaires. Celle-ci a débuté le 1er mars 2007 et s'achèvera en février 2009. Les terres australes et septentrionales sont de véritables laboratoires qui nous amènerons à une meilleure compréhension du fonctionnement et de l'avenir de l'humanité. En effet, ces zones-clés permettent d'étudier l'évolution du climat, la biodiversité, la chimie de l'atmosphère, le trou d'ozone, la dynamique des océans et le comportement des glaces. N'oublions pas que les Belges furent très tôt dans l'Antarctique. Il suffit de se rappeler l'expédition entreprise par notre compatriote Adrien de Gerlache de Gomery, qui quitta le port d'Anvers le 16 août 1897 pour se laisser emprisonner dans les glaces australes et dériver avec la banquise durant un an. Je renvois le lecteur à l'article que j'ai écrit à l'occasion du centenaire de cette aventure[1]. Pour marquer le début de cette nouvelle API, Alain Hubert et Dixie Dansercoer ont réalisé une nouvelle traversée de l'Arctique sur quelque 4.300 Km, en partant du nord de la Sibérie, en direction du pôle, pour rejoindre ensuite Narssarssuaq, point le plus au sud du Groenland. Cette expédition à vocation scientifique a fourni des observations sur les caractéristiques de la glace permettant aux chercheurs belges et étrangers d'analyser l'impact du réchauffement climatique. Quant à l'installation de la base « Princesse Elisabeth », dont la construction a débuté en novembre dernier, c'est un véritable défi de technologie. « Zéro émission » tel est le challenge ! Comment y arriver : en recourant intégralement aux énergies renouvelables et en recyclant au maximum les déchets. Nous souhaitons à nos compatriotes de réussir ce projet d'envergure et, par les résultats de leurs mesures et expériences, d'influencer très rapidement les dirigeants et l'opinion publique afin qu'ils prennent les dispositions qui s'imposent. Le premier article de ce bulletin, commis par Gauthier Chapelle de la Fondation polaire international, montre la diversité de la vie des fonds marins de l'Antarctique et plus particulièrement l'impact du réchauffement climatique sur celle-ci. Le deuxième article, dans le cadre du « Dossier nucléaire », traité sur une base historique donne à réfléchir sur le comportement des hommes de pouvoir aussi bien dans le domaine politique que dans celui de la science. A chacun de nous d'en tirer des conclusions. De toute façon, l'histoire ne se refait pas ! La Rédaction |
A découvrir aussi
- Sommaire du bulletin N° 148 de mars 2008
- Sommaire du Bulletin N° 151 de septembre 2008
- Sommaire du Bulletin N° 166, mars 2011
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 26 autres membres